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Mais que fait-elle ?
6 juin 2021

Chronique d'Antan - Première partie : des Soulard aux Rigaudeau

 

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Résumé : Pierre Maudet, né en 1665, avait épousé Marie Sourisseau en 1689. De cette union, sont nés au moins onze enfants, dont Jacques, qui avait épousé Jacquette Robin. Des douze enfants de Jacques et Jacquette, seulement 4 parviendront à l'âge adulte, parmi eux, Geneviève qui décédera  à l'âge de 37 ans, après avoir mis au monde 7 enfants !  Marie-Anne est la troisième fille de Geneviève et Pierre Bidaud, c'est l'arrière petite fille de Pierre Maudet et Marie Sourisseau. Son fils Jean-Baptiste Soulard a épousé Marie Charrier, dont le grand père maternelle fut exécuté lors des "guerres de Vendée"....

Les générations se succèdent, ainsi va la vie.

Chapitre premier : des Soulard aux Rigaudeau

En 1844, Jean-Baptiste Soulard et Marie Charrier vont s'établir à la Pinsonnière de Saint-Michel Mont Mercure, qu'ils ne quitteront apparemment pas ! Ils ont 3 filles : Marie (née 1839), Véronique (née en 1841) et Henriette, dite Marguerite (née en 1843). En novembre 1844, la cadette décède, elle a 3 ans.... Quatre mois plus tard, (mars 1845) le premier garçon voit le jour : comme le veut la tradition, en tant que premier "gars" du couple, il portera le prénom de son père : Jean-Baptiste.

Entre 1839 et 1862, Jean-Baptiste et Marie vont avoir 11 enfants ; à Marie, Véronique, Henriette, Jean-Baptiste, viendront s'ajouter Louis (1847), Marie-Louise (1849), Auguste (1851), Philomène (1854), Mélanie (1856), Henri (1858), et Pierre (1862)....

Tant que les enfants ne sont pas en âge d'effectuer les travaux des champs, ou ceux de la maison, des domestiques et/ou servantes seront engagés. Toutefois, dès que les enfants le pourront, le couple se passera d'une main d'œuvre à rémunérer...

Il semblerait que le père, tel un patriarche, dirige tout ce petit monde de main de maitre et n'hésite pas à utiliser ses enfants pour agrandir son exploitation. En effet, 4 des enfants âgés respectivement de 31, 29, 23 et 20 ans, sont installés dans une ferme aux Coux, petit hameau près de la Pinsonnière.

Cependant, les enfants aspirent eux aussi à fonder leur propre famille.. Aussi chacun leur tour vont-ils poursuivre la ronde de la vie... Il est à noter que dans cette famille, les enfants se marient tard : A 27 ans, en moyenne pour les filles et à 32 ans pour les garçons ! 

Marie et Henriette se sont mariées en 1869....

Le 27.01.1879, Philomène épouse Ernest Hay, qui va s'installer aux Coux. A la fin de cette même année, Marie-Louise (dite Philomène) voit le jour....

En 1880 le "patriarche" s'éteint. Il avait 72 ans... Sa femme Marie, reprend les rennes de l'exploitation, aidée par plusieurs des "enfants".. Elle s'éteindra à son tour en 1885...

Ernest Hay décède le 21 septembre 1889, laissant une veuve éplorée et enceinte avec 4 enfants en bas-âge !

Sur le net, dans les archives notariales anciennes, j'ai pu trouver l'acte de sa succession : "Succession de Hay Ernest, cultivateur aux Coux (...), bénéficiaires veuve et enfants : Philomène 10 ans, Auguste 8 ans, Marie 6 ans, Zoé 3 ans (...). Estimation des meubles dépendant de la succession : une crémaillère, pinces, pelle et soufflet (5 frs) 1 table et 6 chaises (15 frs), 4 lits (250 frs), vaisselle et chaudron (20 frs), 1 lot de pommes de terre (20 frs), 6 bœufs (1500 frs), 4 veaux (500 frs) 5 vaches (800 frs), 2 charrettes (300frs), charrues et outils (50frs), une jument (100 frs), une petite charrette (50 frs), un lot de bois (60frs), volailles (40 frs), une herse (10 frs) deux veaux (300 frs), blé et avoine (600 frs)... Immeubles propres à la veuve suivant 3 actes de (???) du 29.12.1885* par me Grangé notaire aux Epesses".. [*sans doute dans la succession de ses parents].

Philomène quitte les Coux, et part s'installer non loin de là...

Quand sa fille ainée, Marie-Louise (dite Philomène)(1),  attend un enfant conçu en pleine période de battage, alors qu'elle n'est pas mariée, c'est un affront qui touche plus ou moins toute la famille : la grossesse d'une femme célibataire est un déshonneur, qu'il faut si possible effacer par un mariage hâtif et sans cérémonie, toutefois, ce ne sera pas le cas... et Gustave vient au monde le 18.05.1902, né de père inconnu....

Deux ans et demi plus tard (1904), Philomène épousera Louis Rigaudeau.... le mariage est célébré en présence et avec les consentements des seules mères, les pères étant décédés. Par ce mariage, les époux légitiment le petit Gustave, qui portera désormais le nom de Rigaudeau...

(1) à noter : Une personne pouvait être nommée par l'un ou l'autre de ses différents prénoms dans les différents actes de la vie (état civil, notaires, etc), car il arrivait fréquemment que le premier prénom donné soit rarement usité. C'est pourquoi Marie-Louise est appelée Philomène dans l'acte notarié, et qu'elle sera dorénavant appelée Philomène dans mes écrits, car c'était sous ce prénom qu'elle était le plus connue... ...

 

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